On parle souvent du profil type du client en ligne, plus rarement de celui du vendeur. Mais alors, qui sont ces 135 000 commerçants qui ont osé se lancer dans l’aventure de la vente en ligne?
Un homme de 35 à 49 ans, travaillant dans une agglomération de moins de 20 000 habitants et employant une à cinq personnes : voilà le portrait robot du e-commerçant français.
Si ce profil est le plus représenté, il n’est pas unique : la vente sur internet séduit tout le monde, comme le montre une étude réalisée par Oxatis et KPMG.
Tout le monde se met au e-commerce!
Hommes et femmes, à la ville comme à la campagne, petites et grosses sociétés, dans la santé comme dans le sport ou la mode : les profils du vendeur en ligne sont variés. On constate toutefois quelques grandes tendances.
Ainsi la parité n’est pas tout à fait respectée : seuls 35% des dirigeants de sites marchands sont des femmes.
On pourra par ailleurs s’étonner que les plus jeunes soient plus timides que leurs aînés : la tranche d’âge la plus représentées parmi les vendeurs est la 35-49 ans, mais les 50-64 ans sont bien présents également. Davantage même que les 25-34 ans : ceux-ci travaillent dans le secteur e-commerce, mais plus souvent en tant qu’employés qu’en tant que gérants!
D’un point de vue géographique, ces e-patrons préfèrent la campagne. Seuls 15% ont choisi d’implanter leur entreprise dans une ville de plus de 400 000 habitants, alors qu’ils sont 53% à avoir opté pour des communes de moins de 20 000 habitants.
Tous les secteurs de vente sont représentés sur internet, avec quelques préférences : 8,7% des marchands ont opté pour la santé, 8,4% pour la maison (mobilier, électroménager…), 8% pour la mode et 7,7% pour la culture.
La boutique en ligne n’est pas le seul vecteur de vente. 32% des e-commerçants sont en effet présents sur les places de marché, avec une percée en 2013 des acteurs français. Le Bon Coin ou la Fnac sont ainsi de plus en plus utilisés pour capter une nouvelle audience.
Des e-commerçants toujours optimistes
Cette étude ne fait pas que dresser un portrait-robot du e-vendeur. Elle analyse également les perspectives et les projets de celui-ci, et force est de constater que la vente en ligne ne connait pas (vraiment) la crise!
Pourtant, si on compte aujourd’hui plus de 135 000 sites marchands en France, 90% d’entre eux n’emploient pas plus de 5 personnes. Ils ne sont que 3% à être considérés comme des « grosses » entreprises de plus de 20 employés.
Un constat qui n’empêche pas ces petites structures de voir l’avenir sous un jour positif. 29 % d’entre eux ont d’ailleurs prévu d’embaucher en 2014, tandis qu’en 2013 20 000 nouveaux emplois ont été créés dans le e-commerce!
Les e-marchands ne boudent pas pour autant le commerce traditionnel. Certains d’entre eux sont d’ailleurs présents sur les 2 secteurs, une bonne idée pour améliorer leur chiffre d’affaire. 63% des commerçants ont ainsi perçu un impact positif de leur boutique en ligne sur leur magasin physique, tant en termes de chiffre d’affaire que de fréquentation.
Une bonne évolution, qui devrait se poursuivre avec la percée du mobile. 75% des e-commerçants disposent aujourd’hui d’une boutique accessible depuis les smartphones et tablettes. 82% d’entre eux y ont déjà enregistré des ventes, qui représentent plus de 5% du chiffre d’affaire global pour 21% de ces vendeurs!
Le e-commerçant français n’a donc pas fini de faire parler de lui…
Source : Journal du Net