Le numérique, un élément essentiel de notre quotidien? Voilà qui n’est pas vraiment une évidence pour les candidats aux élections municipales, tant dans les petites communes rurales que dans les plus grandes villes.
Une communication numérique hasardeuse…
Aujourd’hui, la campagne électorale se fait en ligne. Les hommes politiques ont bien perçu cette nouvelle forme de communication et utilisent de plus en plus Facebook et Twitter. De nombreux candidats misent également sur un site internet pour faire connaître leur programme.
Toutefois, excepté dans certaines villes importantes, la stratégie web est peu travaillée. Celle-ci est rarement confiée à un expert du domaine, plutôt au conseiller qui maitrise le moins mal les nouvelles technologies. Ce qui est souvent peu efficace : compte Facebook fantômes et sites jamais mis à jour sont légions dans le monde politique.
Les outils utilisés sont par ailleurs assez classiques : un site, une présence sur les réseaux sociaux (le plus souvent gérée par un tiers), parfois un blog ou un compte You Tube… et c’est tout. Les candidats prennent peu de risques, et rechignent à utiliser les dernières innovations numériques, telles que diffusion de vidéos en live, géolocalisation des déplacements ou débat en temps réel avec les internautes. Même les campagne d’e-mailings à destination du grand public sont encore rares en politique.
La raison de ce manque d’engouement pour le numérique est simple : les candidats ont rarement conscience de l’énorme potentiel que peut avoir le web lorsqu’il est bien utilisé. Pire, ils se méfient de cet outil qui peut, il est vrai, avoir des conséquences extrêmement négatives lorsqu’il est mal maîtrisé.
… Et des projets technologiques rarissimes
Absent des campagnes, le web n’est pas plus présent dans les programmes. Selon l’association Renaissance Numérique, « dans les 15 plus grandes villes de France seuls 9 programmes sur 34 font référence » au numérique.
Les 9 candidats concernés font des nouvelles technologies l’un des axes majeurs pour améliorer la vie des électeurs, avec des projets dans tous les domaines : santé, transports, sécurité, développement de la fibre optique, etc. Les 25 autres en revanche semblent avoir totalement occultés les possibilités du numérique.
Une situation « alarmante » selon l’administrateur de Renaissance Numérique, mais qui reflète bien l’état actuel des choses.
Une ville numérique à améliorer
Un sondage révélait en effet il y a quelques mois que les mairies accusaient un certain retard en matière de numérique, aux yeux des administrés du moins. Selon cette étude réalisée en octobre dernier, seuls 12% des sondés jugent leur mairie « en avance » en matière de « déploiement et d’utilisation des nouvelles technologies et du numérique en général ».
Ils sont en revanche 54% à penser que ces technologies pourraient être mieux valorisées, tant pour « simplifier les démarches administratives » que pour améliorer les « conditions de déplacement et de circulation » ou encore pour « développer les services de santé ». Ce retard est essentiellement dénoncé dans les zones rurales.
Les candidats actuels et les futurs élus ont donc bien des progrès à faire concernant les nouvelles technologies. Cela leur permettrait de satisfaire les 90% de français qui pensent que « le développement du numérique simplifie leur quotidien ».
Sources : Journal du net, 01net