Les réseaux sociaux peuvent parfois avoir des utilisés inattendues. Ainsi ce week-end, les gendarmes de Haute-Saône ont mis à profit leur compte Facebook pour retrouver les braqueurs d’une boulangerie. Une première dans le département.
En 2013, la gendarmerie de Haute-Saône a été la première gendarmerie de France a ouvrir un compte Facebook. A peine un an plus tard, elle compte près de 6000 « amis », des mises à jours quasi quotidiennes, des publications partagées des dizaines de fois : un dynamisme que bien des marques doivent lui envier!
La plupart du temps, les gendarmes utilisent le réseau social pour faire de la prévention, signaler des accidents ou des ralentissements, relayer les alertes météo, etc. Samedi soir, leur compte Facebook a toutefois pris une autre dimension, puisqu’il a permis de mobiliser les internautes autour de l’arrestation de deux voleurs.
Rappel des faits : samedi en fin d’après-midi, « un homme pénètre dans une boulangerie de Melisey. Il violente la boulangère. Se heurte au boulanger. Mais parvient malgré tout à s’enfuir avec la caisse enregistreuse du commerce ». Le voleur quitte les lieux à bord d’une voiture conduite par un complice.
Aussitôt, les gendarmes sont prévenus et mettent en place le dispositif habituel de recherche : signalement du véhicule, barrages sur les routes, etc. Pour localiser plus facilement le véhicule, le colonel Egret a alors l’idée « d’innover » et de mettre à contribution les internautes en lançant un appel sur Facebook.
Une e-communication maitrisée et efficace
La gendarmerie demande à ses « amis » virtuels d’éviter de signaler la présence des militaires par des appels de phare, et de prévenir les secours s’ils aperçoivent un véhicule correspondant au signalement des fuyards. En à peine quelques heures, le message est partagé près de 300 fois.
Les commerçants des alentours sont également prévenus, par sms cette fois.
Une utilisation intelligente des nouvelles technologies, qui a permis l’interpellation des deux voleurs le soir-même.
La mobilisation des internautes aura fonctionné, mais cette opération avait un objectif caché. En plus de collecter des informations pour intercepter les deux malfaiteurs, la gendarmerie souhaitait par ce message prouver sa réactivité et montrer « qu’elle n’est pas là pour embêter les gens », mais pour les aider.
Au vu des dizaines de commentaires élogieux envers les gendarmes de Haute-Saône (mais un peu moins envers la justice qui a remis en liberté les voleurs dans l’attente de leur procès en décembre), le pari est réussi.
Sources : Est Républicain, Facebook