Alors que les articles prouvant la bonne santé de la vente en ligne en France se multiplient, une étude américaine vient créer la polémique. Un cabinet d’analyse international affirme en effet que notre pays serait bien en retard en matière de e-commerce par rapport à ses voisins européens!
Un pavé dans la mare que la Fevad s’est empressée de contester, chiffres à l’appui.
Le débat est lancé : les consommateurs français sont-ils à la traîne en matière d’achat en ligne? Certainement selon le Boston Consulting Group. Pas du tout, rétorque la Fédération e-commerce et vente à distance (Fevad)! Alors, qui croire?
Procédons à un petit tour d’horizon des arguments des uns et des autres…
Les français, des cancres du numérique?
Si ce cabinet d’outre-Atlantique reconnaît que le e-commerce français est en constante progression ces dernières années, il souligne aussi qu’il évolue moins vite que dans les autres pays européens.
Ainsi selon cette étude, les ventes en lignes devraient représenter 6,7 % des ventes totales de détail d’ici 2016, contre 11,7 % en Allemagne ou 23% au Royaume-Uni!
Des chiffres qui s’expliquent par la réticence des Français à utiliser les outils numériques modernes. Seuls 20% d’entre eux font régulièrement des achats sur tablette ou sur mobile… contre 32% en Allemagne et 37% au Royaume-Uni.
Même l’ordinateur semble être boudé en France. 57% de nos concitoyens y font leur shopping, contre 61% en Allemagne et 66% au Royaume-Uni, ces deux États étant décidément les bons élèves de l’Europe.
Des chiffres à prendre avec des pincettes
Si ces résultats semblent être sans pitié pour le e-commerce Français, ils sont tout de même contestés par la Fevad, qui annonce d’autres chiffres bien plus optimistes.
Selon cet organisme, la vente en ligne « représente déjà 7% des ventes totales de détail » (alors que le Boston Consulting Group annonce seulement 6,7 % pour 2016). La Fevad rappelle également que le chiffre d’affaire du e-commerce en France place notre pays au troisième rang européen, juste derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne. Même au niveau mondial, la France est très bien placée au 6ème rang.
Concernant l’utilisation de la technologie mobile, la Fevad affirme que 15% des français sont susceptibles de faire des achats sur smartphone, et non 12% comme indiqué dans l’étude précédemment citée.
Face à des chiffres si dissemblables, force est de se demander qui, de la Fevad ou du Boston Consulting Group, est le plus objectif. Ces deux études sont toutefois à prendre avec des pincettes, puisqu’elles s’appuient le plus souvent sur des chiffres prévisionnels, calculés à partir de critères sans doute différents.
Cette étude américaine a tout de même le mérite de nous rappeler que, si le e-commerce se porte bien en France, il a encore de belles perspectives d’évolution pour atteindre le niveau des si souvent cités Allemagne et Royaume-Uni!
Source : www.01net.com