Les e-commerçants français, la cible préférée des cyber-fraudeurs

Tous les cybermarchands européens sont-il égaux face aux escroqueries bancaires? Non, révèle le site de paiement en ligne Ogone : la France serait, après le Royaume-Uni, la cible favorite des fraudeurs. Les Pays-Bas et la Belgique en revanche sont parmi les pays les moins concernés.

Éliminer ou gérer les fraudeurs?

Fraude en ligneLa société Ogone a publié en novembre dernier une étude présentant « les différentes attitudes envers la fraude en ligne » dans cinq pays d’Europe : l’Allemagne, la Belgique, La France, les Pays-Bas et le Royaume-Uni.
Il s’avère que les e-commerçants européens ne réagissent pas tous de la même manière face aux fraudes sur les transactions sans carte bancaire. Les moins inquiets sont les Pays-Bas : seule une boutique en ligne sur 3 se sent réellement concernée par le sujet. Très peu d’entre elles sont d’ailleurs équipées d’outils visant à prévenir la fraude. De même en Allemagne, où la priorité est de limiter et de gérer les escroqueries plutôt que de chercher à les éliminer.

Des attitudes relativement pragmatiques qui sont loin de celles appliquées en France, au Royaume-Uni ou même en Belgique. La lutte contre les fraudeurs est en effet une priorité pour les e-commerçants britanniques, qui cherchent à empêcher toute tentative de fraude en ligne. De même en Belgique où l’investissement dans des outils de gestion des escroqueries est en hausse constante.
Les e-commerçants français sont eux aussi très méfiants envers les éventuels fraudeurs, et pour cause : ils auraient perdu 1,4 % de leur chiffre d’affaire de l’année 2012 à cause de transactions bancaires frauduleuses! Un préjudice estimé à seulement 0,6 % en moyenne dans les autres pays interrogés.

Un système préventif à améliorer

Près de 90% des e-commerçants européens ont mis en place un outil de prévention des fraudes. Les plus fréquents étant le contrôle de la carte d’identité, la vérification de l’adresse, de la carte bancaire, du numéro de téléphone ou encore de l’adresse IP.
Ils sont toutefois 11% à estimer que cet outil n’est pas adapté car pas assez exhaustif.
En France, c’est le manque de transparence des transactions qui est montré du doigt. Les cyber-commerçants de l’hexagone aimeraient pouvoir contrôler plus facilement l’identité de leur clientèle, afin de pouvoir bloquer eux-même certaines opérations. Ils estiment également que le protocole 3D Secure, qui permet de « vérifier l’identité de l’utilisateur via l’envoi d’un code sur son téléphone portable », devrait être généralisé.

Faut-il conclure de cette étude que les Français sont plus malhonnêtes que leurs voisins européens? Sans doute pas, les fraudeurs n’étant pas forcément domiciliés dans le pays où ils passent commande.
Ogone ne donne toutefois aucune explication quant à ces inégalités face à la malversation, toutes les interprétations sont donc permises…

Source : 01.net

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